La manécanterie des Petits Chanteurs à la Croix de Bois vient de lancer un cri d’alarme: Une décision de l’Înspection du travail imposant dorénavant deux jours de relâche hebdomadaires au lieu d’un aux Petits Chanteurs lors de leurs tournées, menace la survie de ce chœur de jeunes garçons, explique le délégué général de la manécanterie, Marc Ladefroux.

La manécanterie n’est pas seulement une chorale, mais également une école de vie qui fournit aux enfants une éducation scolaire complète en pensionnat, de la primaire à la fin du collège. Depuis la rentrée 2006, la Manécanterie a quitté le château de Glaignes (dans l’Oise) après y avoir résidé durant plus de 30 ans et réside aujourd’hui au Château Saint-Loup à Brienon-sur-Armençon (Bourgogne).

« Sans retour à un certain bon sens, la France pourrait perdre dès la fin de cette année scolaire 2012-2013 une œuvre plus que centenaire d’éducation populaire de renommée mondiale », affirme le délégué dans un communiqué. « Depuis plus de dix ans, nous avions l’autorisation de faire des tournées au rythme de cinq jours de concert et un jour de repos », indique-t-il. Un rythme non conforme au code du travail qui prévoit deux jours de repos consécutifs par semaine pour les mineurs. L’association dont il est le délégué général a donc adressé au ministre du Travail, Michel Sapin, une proposition de modification de la législation relative à l’emploi des enfants dans le spectacle, qui autoriserait le préfet à déroger à certaines dispositions du code du travail. Ladefroux précise  que l’action de la manécanterie  s’inscrit dans le cadre d’«un projet pédagogique d’éducation populaire» et qu’elle est «une structure sans but lucratif». Un rendez-vous a été fixé le 24 mai avec un conseiller du ministère.

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