Giuseppe Verdi: Falstaff; Donald Gramm (Sir John Falstaff), Benjamin Luxon (Ford), Max René Cosotti (Fenton), John Fryatt (Dr Caius), Bernard Dickerson (Bardolfo), Ugo Trama (Pistola), Kay Griffel (Mrs Alice Ford), Elizabeth Gale (Nannetta), Nucci Condo (Mrs Quickly), London Philharmonic Orchestra, Glyndebourne Chorus, John Pritchard; Mise en scène: Jean-Pierre Ponnelle; 1 DVD Arthaus Musik 102 315; Image 4:3; Stéréo; 1976 (123’) – Critique de Manuel Ribeiro

Devant le constat que l’année Verdi n’aura finalement pas été trop bien servie par les éditeurs, réjouissons-nous d’un DVD qui présente un très bon enregistrement live du festival de Glyndebourne.

‘Falstaff’ était le dernier opéra d’un Verdi vieillissant. La première eut lieu le 9 février 1893. Dans le temps, l’œuvre ne trouva point la faveur du public qui ne saisit pas bien le propos d’une musique dans laquelle Verdi et Shakespeare, par le librettiste Arrigo Boito interposé, se sont permis de proposer au monde de l’opéra un style innovant combiné à une critique sarcastique et sans compromis.

Cette production de Jean-Pierre Ponnelle met en scène un baryton-basse très apprécié aux États-Unis, Donald Gramm, tragiquement décédé suite à un accident quelques années plus tard, alors qu’il était au sommet de sa gloire. Son Falstaff est aimable et conscient de ses faiblesses. Si la voix de Gramm n’est pas très volumineuse, elle est pourtant très riche en couleurs et en contrastes.

À part Benjamin Luxon et Elizabeth Gale, le reste de la distribution n’est pas très connu. Pourtant, Nucci Condo, contralto, interprète le rôle de Mrs Quickly avec une voix resplendissante, tout comme la soprano lyrique Kay Griffel est tout à fait à l’aise dans le rôle d’Alice Ford.

Avec son ensemble de prédilection, le ‘London Philharmonic Orchestra’, John Pritchard assure une parfaite entente entre orchestre et solistes.

La mise en scène de Ponnelle est traditionnelle, mais intelligemment menée dans des décors bien dessinés. En somme, cette publication est une bonne surprise!

Traditional but efficient staging of Verdi’s Falstaff, with an excellent cast. The LPO’s playing is superb.

  • Pizzicato

  • Archives