G. Verdi: La Battaglia di Legnano; Enrico Giuseppe Iori (Frederico Barbarossa), Francesco Musinu (1°Console di Milano), Frederico Benetti (2°Console di Milano), Gabriele Sagona (Il Podesta di Como), Leonardo Lopez Linares (Rolando), Dimitra Theodossiou (Lida), Andrew Richards (Arrigo), Giovanni Guagliardo (Mercovaldo), Orchestra e Coro del Teatro Lirico Giuseppe Verdi di Trieste, Boris Brott; Mise en scène: Ruggero Cappuccio; 1 Blu-ray c-major 722704; Stéréo et surround; Image 16:9; 2012 (130’) – Critique de Manuel Ribeiro

Voici un opéra assez méconnu de Verdi. Afin de comprendre ce qu’il a voulu transmettre comme message, il faut connaître le contexte politique de l’Italie de 1849, au moment où le compositeur décida d’écrire cette oeuvre patriotique, à l’ère du ‘risorgimento’, donc de l’unification de l’Italie. Verdi était patriote et voulait créer une oeuvre patriotique importante.

Et là réside tout le problème de la mise en scène de cette production totalement déconnecté de ce que l’auteur a voulu transmettre comme idée. Ruggiero Cappuccio utilise l’œuvre de Verdi dans un sens allégorique pour soutenir la défense de l’art. Cela n’a rien à voir avec le sujet et trahit la philosophie du compositeur. Le sujet fut inspiré à Verdi par la bataille de Legnano en 1176. Au cours de cette bataille, l’empereur allemand, Frédéric Barberousse fut vaincu par la Ligue Lombarde. Cette évocation historique est, pour Verdi, une manière d’établir un parallèle avec la situation contemporaine de l’Italie qui voit naître la révolte de la Lombardie aux mains de l’Autriche.

Côté musique, les chœurs et l’orchestre sont de bonne facture, même si pour une telle dramaturgie on aurait préféré un son plus volumineux et imposant. Dans le rôle de l’épouse du duc de Milan, Dimitra Theodossiu est une soprane qui ne fera pas l’unanimité, et malheureusement, vers la fin de cet opéra, elle perd beaucoup de sa force vocale.

Le côté positif de cette production réside plutôt dans la distribution des interprètes masculins, avec, au premier plan, le ténor Andrew Richards et le baryton Leonardo Lopez Linarez qui livre une excellente prestation dans le rôle de Rolando. Saluons également la basse Enrico Giuseppe Lori dans le rôle de Frederico Barbarossa, une voix riche, sonore, physiquement et vocalement très présente sur scène.

La qualité du son et de l’image de ce disque est irréprochable.

The staging is allegoric and as such a denial of what Verdi wanted in terms of musical patriotism. The music is moderately well played and sung. Some of the male roles deserve recognition: tenor Andrew Richards, baritone Leonardo Lopez Linarez and bass Enrico Giuseppe Lori.

Die allegorische Inszenierung verfehlt das Sujet und missachtet Verdis Idee, eine patriotische Oper zu schreiben. Musikalisch verdienen nur die Sänger Andrew Richards, Leonardo Lopez Linarez und Enrico Giuseppe Lori Lob.

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