Vincent d’Indy: Orchestral Works, Vol. 5; Symphonie sur un Chant montagnard (Symphonie Cévenole), Ouverture de Fervaal op. 40, Saugefleurie op. 21, Médée op. 47; Iceland Symphony Orchestra, Rumon Gamba; 1 CD Chandos 10760; 10/12 (63'25) – Critique de Rémy Franck

Après quatre volumes de haute qualité, Chandos et Rumon Gamba continuent leur exploration de l’œuvre de Vincent d’Indy (1851-1931) en nous procurant un bonheur continuel. Gamba enflamme une musique située entre le poème symphonique allemand et un art français issu de la chaleur de l’Ardèche où le compositeur naquit en 1851. Pourtant, descendant d’une famille royaliste et catholique, Vincent d’Indy fut élevé par sa grand-mère maternelle à Paris où il habita depuis l’âge de dix ans et jusqu’à sa mort en 1931 dans le même immeuble. Il y resta un Ardéchois de cœur, et cela se ressent dans une centaine d’œuvres influencées par ses origines rurales aussi bien que de son maître César Franck, de Wagner et de Berlioz.

Le programme commence par une version colorée de la ‘Symphonie Cévénole’. Gamba y déploie le grand geste et crée, avec sensibilité et tension intérieure, une grande fresque symphonique, dans laquelle le piano de Louis Lortie, tout étincelant qu’il peut être, reste bien intégré dans le cadre symphonique de cette œuvre qui est loin d’être un concerto.

L’ouverture calme et retenue du premier acte de ‘Fervaal’, la légende ‘Saugefleurie’ (1884) assez sombre et mélancolique, ainsi que Médée (1898), une suite orchestrale d’après l’œuvre d’Euripide retravaillée par Catulle Mendès, sont présentées dans des interprétations nuancées et vibrantes de tension, mettant ainsi en valeur une musique injustement négligée.

Rumon Gambas d’Indy is sensual as well as full of deeply in the music rooted tension.

Rumon Gambas Interpretationen sind sensuell und spannungsvoll. Sein Orchester überzeugt mit einem technisch hochkarätigen und in den Texturen besonders reichen Spiel.

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