G. Rossini: Adelaide di Borgogna; Daniela Barcellona (Ottone), Jessica Pratt (Adelaide), Bogdan Mihai (Adelberto), Nicola Ulivieri (Berengario), Jeannette Fischer (Eurice), Francesca Pierpaoli (Iroldo), Clemente Antonio Daliotti (Ernesto), Orchestra e Coro del Teatro Comunale di Bologna, Dmitri Jurowski; Mise en scène: Pier’Alli; 1 Blu-ray Arthaus Musik 108 060; Image 16:9; Stéréo & surround; 2011 (137') - Critique de Manuel Ribeiro

Voici le premier enregistrement mondial de cet ‘opera seria’ méconnu de Rossini, dont la première représentation, le 27 décembre 1817 à Rome, fut un fiasco. Il s’agissait en fait d’une commande pour la saison du carnaval au ‘Teatro Argentina’, peu après le triomphe de ‘La Cenerentola’. De nos jours, les spécialistes voient dans cet opéra oublié un petit chef d’œuvre.

L’argument est tiré d’un épisode médiéval, marquant la fin de l’empire italien et la naissance de l’empire germanique par Otton premier de Saxe, le tout romancé par la rivalité politique de deux hommes et d’Adelaide de Bourgogne, qui choisit Otton, afin de sauver le sort de son peuple.

Le rôle d’Otton est tenu par la mezzo Daniela Barcelona, une des plus grandes spécialistes des rôles travestis du répertoire rossinien. Jessica Pratt, une jeune soprane australienne tient le rôle d’Adelaïde et démontre qu’elle est bien une jeune étoile montante du bel canto. Un autre jeune artiste de cet enregistrement est Bogdan Mihai: il maîtrise parfaitement la partition difficile et contraignante du ténor. Le méchant dans l’histoire, Berengario, est magnifiquement joué et interprété par Nicola Ulivieri. Notons que, dans cette distribution, les seconds rôles sont aussi très homogènes, avec d’excellentes prestations de Jeannette Fischer et de Francesca Pierpaoli. Le tout est rehaussé par une interprétation légère et pétillante, et en même temps intense de Dmitri Jurowski.

Cette production du Festival Rossini 2011, s’inscrivit dans le cadre de la commémoration des 150 ans de l’unité italienne. Cette information est nécessaire pour mieux comprendre les projections vidéo de Pier’Alli, parfois chargées et déroutantes, mais réunissant globalement à donner un aspect dramatique convenable à cet opéra.

While not being entirely convincing in a video dominated staging, Rossini’s neglected opera seria ‘Adelaide di Borgogna’ is very enjoyable on the musical side.

Trotz einer nicht wirklich überzeugenden Inszenierung ist es wegen einer guten musikalischen Darbietung durchaus bereichernd, sich diese wenig bekannte Rossini-Oper anzuschauen.

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